Boyard (enfin) désavoué !
- Tristan NANCEY
- 19 févr.
- 2 min de lecture
En liste dans une triangulaire au second tour des élections municipales de VilleneuveSaint-Georges, le député LFI et ex- « dealer » a été désavoué après un parachutage dans la circonscription en 2024 !
Les heures étaient comptées dimanche 2 février. L’après-midi grisâtre s’écoulait lentement. Le suspense à son comble, les regards politiques étaient tournés vers le second tour des élections municipales anticipées à Villeneuve-Saint-Georges, commune de 36 000 habitants dans le Val-de-Marne. Pour cause, Louis Boyard, le jeune député adulé à l’extrême gauche, était en liste lors d’une triangulaire aux côtés de Kristell Niasme (LR) et de l’ancien maire Philippe Gaudin (DVD), après le retrait du communiste Daniel Henry qui avait réalisé un score de 20% au premier tour, tout comme le candidat Eric Colsin (UDI) et ses 15%.
A 20 heures, les premiers résultats tombent ! Des soupirs de soulagement d’un côté de l’échiquier politique, de sombres expressions faciales de l’autre. Le nouveau maire de la commune a été élu et ce sera... (roulements de tambour) une femme ! Kristell Niasme, ancienne adjointe qui s’était rapidement désolidarisée de la précédente majorité municipale, est en effet arrivée en tête en remportant 49% des suffrages exprimés, contre seulement 38% pour Louis Boyard, dans une ville où il avait réalisé un score de 60% lors des élections législatives anticipées de 2024. Il pensait le match joué d’avance en se présentant comme « le futur maire » ou en scandant « Premier tour, KO ! » lors de ses meetings. Il aura fallu attendre le second round mais l’excès de confiance aura fini par lui être fatal. La prochaine fois qu’il se présente à un scrutin, ses équipes devraient lui faire visionner les films cultes de Rocky Balboa. Tous les connaisseurs du personnage interprété par Sylvester Stallone comprennent à quel point la vie est imprévisible.
Ces élections municipales anticipées interviennent après la démission cet hiver de plus d’un tiers de l’ancienne majorité. Des difficultés subsistaient depuis 2023, de nombreux élus ne se rendant pas au vote du budget, décision exécutive la plus importante dans une collectivité territoriale. Kristell Niasme avait alors pris la tête d’une scission d’opposition. L’ex-maire Philippe Gaudin, ex-membre de l’UMP, avait été exclu après avoir conclu une alliance locale avec le FN en 2014. Elu avec 60% des voix en 2020 sur une liste divers droite, il était critiqué pour une gestion solitaire, sans aucune concertation, y compris dans son propre camp.
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