Boualem Sansal, que fait la France ?
- Tristan NANCEY
- 21 févr.
- 3 min de lecture

On savait la puissance française remise en question, en perte de vitesse sur la scène internationale. Mais qui l’imaginait à ce point ? Qui pour imaginer que la patrie d’illustres écrivains et philosophes laisse un de ses citoyens en prison à l’étranger ? Son crime ? Avoir critiqué le régime algérien et pris position à travers ses écrits en dénonçant la montée de l’islamisme. En réalité, avoir défendu un de nos droits les plus chers : la liberté d’expression !
Écrivain franco-algérien de 80 ans, Boualem Sansal a été arrêté à Alger par les autorités le 16 novembre dernier. Il fut inculpé, dans une procédure arbitraire, par l’article 87 du Code pénal algérien concernant tout « acte terroriste ou subversif, tout acte visant la sûreté de l’État, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions ». Très affaibli, il a effectué plusieurs séjours à l’hôpital mais est toujours maintenu en détention. En réalité, ce qui aurait attisé la fureur du président algérien Tebboune fut que Sansal aurait défendu, lors d’une émission du média Frontières, la position historique du Maroc concernant la colonisation.
Écrivain franco-algérien de 80 ans, Boualem Sansal a été arrêté à Alger par les autorités le 16 novembre dernier. Il fut inculpé, dans une procédure arbitraire, par l’article 87 du Code pénal algérien concernant tout « acte terroriste ou subversif, tout acte visant la sûreté de l’État, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions ». Très affaibli, il a effectué plusieurs séjours à l’hôpital mais est toujours maintenu en détention. En réalité, ce qui aurait attisé la fureur du président algérien Tebboune fut que Sansal aurait défendu, lors d’une émission du média Frontières, la position historique du Maroc concernant la colonisation.
Indignation à géométrie variable ! Pour décrier CNews, Europe 1, le JDD et appeler à la fermeture de C8, la gauche est au rendez-vous. Moins de monde sur les bancs du Parlement européen le 23 janvier, lorsqu’une résolution de soutien présentée par FrançoisXavier Bellamy (LR) était examinée. LFI brillait encore une fois par le déshonneur et la lâcheté : Rima Hassan vota contre tandis que Manon Aubry s’abstenait. Ces dernières ont ensuite tenté de se justifier en affirmant regretter une « instrumentalisation du cas Sansal à des fins d’ingérence et d’escalade diplomatique », et que l’intéressé n’était pas « un homme des Lumières » mais un défenseur « des thèses identitaires d’extrême-droite ». Si le texte a été adopté à une très large majorité (533 pour, 24 contre et 48 abstentions), « une fois de plus, les députés LFI se disqualifient définitivement pour parler des droits fondamentaux ! » comme l’affirmait à la sortie des votes le député européen FrançoisXavier Bellamy.
Dans ce contexte, plusieurs « influenceurs » algériens présents sur le territoire français en profitent pour cracher leur haine de la France en tenant, pour certains, des propos haineux, comme par exemple des appels à « brûler vif, tuer, violer » ou en faisant « l’apologie du terrorisme ». Après leur arrestation, un d’entre eux a été expulsé en direction de l’Algérie. Toutefois, quelques heures plus tard, il était de retour en France, sa terre natale ne souhaitant pas le revoir. Quelle humiliation et message symbolique envoyé au monde ! Le pouvoir algérien exulte. Depuis 2021, l’ambassadeur français a été rappelé trois fois, signe d’une relation diplomatique particulièrement houleuse et conflictuelle. Elle ne s’était pas améliorée l’été dernier, quand le gouvernement annonçait soutenir le plan d’autonomie marocain du Sahara occidental.
Plusieurs soirées de soutien ont été organisées depuis novembre, dont une à Paris le 16 décembre, réunissant plusieurs centaines de personnes. La prochaine a lieu mardi 18 février à l’Institut du Monde Arabe !
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