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MICHEL BARNIER : « MARIONNETTE » OU CONTRE-POUVOIR ?

 Manque de pot, notre couv’ le mois dernier est sortie obsolète, quelques jours après la nomination du nouveau Premier ministre. Emmanuel Macron a choisi Michel Barnier pour succéder à Gabriel Attal. Passation historique entre le plus jeune et le plus vieux locataire. On a retrouvé Matignon, mais pour combien de temps ? Et surtout, le nouveau chef du Gouvernement aux cheveux blancs sera-il une nouvelle « marionnette » du président ou incarnera-t-il un réel « contre-pouvoir » ?


Le tout début de son mandat penche plutôt vers la seconde hypothèse. Sans incarner une franche opposition, il ne s’est pas laissé démonter lors de son discours de politique générale. Si l’intervention en elle-même l’exercice oblige – était très formelle, institutionnelle et ennuyante au possible, il s’est démarqué lors de « petites séquences humoristiques » rapidement devenues virales sur les réseaux sociaux au moment des interventions des présidents de groupe au pupitre, qui lui répondaient. S’il a épargné Marine Le Pen en affirmant qu’il partageait sa volonté d’être jugé sur des actes concrets, il a taclé Mathilde Panot, présidente du groupe LFI – NFP ainsi que Gabriel Attal, désormais président du groupe Ensemble pour la République (anciennement Renaissance).


« Monsieur Attal, je serai très attentif à vos propositions d’économies supplémentaires », affirmation qui fit sourire et applaudir Gaby, avant que le vieux savoyard ajoute « pour faire face au déficit que j’ai trouvé en arrivant ». Attal qui était alors filmé en plan serré, se rétracta et fit la grimace, sous les rires et les applaudissements de part et d’autre de l’Assemblée. Cette attitude surprenante avait comme un arrière-gout de rancœur, les deux hommes ne pouvant pas se supporter, et ayant déjà échangé quelques amabilités en public lors de la passation de pouvoir. Les députés de l’ancienne majorité présidentielle lui accorderaient un soutien conditionnel. L’homme de 73 ans s’est ensuite tourné vers les agités à gauche de l’hémicycle, rappelant leur attitude déplorable au cours de la dernière mandature : « Plus vous serez agressive, plus je serai respectueux ». Concluant ses envolées lyriques, le nouveau Premier ministre s’est adressé à Eric Ciotti, président de l’UDR, allié au Rassemblement National en affirmant qu’il n’avait ni « le temps » ni « l’envie de faire des polémiques » avec son ancien camarade LR.

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