top of page

Le fléau de l'abstention aux élections européennes

Les élections européennes du 9 juin dernier ont permis au peuple européen de voter pour élire les 720 eurodéputés qui vont siéger au Parlement, à Bruxelles pour cinq ans. Ces députés jouent un rôle majeur au sein du processus législatif et décisionnel européen, mais cet argument de taille n’a pas réussi à motiver les électeurs français à se rendre aux urnes, avec un taux d’abstention de près de 49,51%.

 DES ÉLECTIONS POURTANT CRUCIALES

Les élections européennes, malgré le faible intérêt qu’elles suscitent auprès des électeurs, sont des élections capitales, dans la mesure où plus de 20% de la législation française dépend de Bruxelles. Dans certains domaines comme l’agriculture, ce pourcentage atteint presque les 40%, tandis que pour la Défense, il n’atteint même pas les 5%. Typiquement, la loi qui régule la protection des données en France (Règlement Général sur la Protection des Données), ou celle qui protège les femmes victimes de violences conjugales émanent de l’Union Européenne.


UN TAUX D’ABSTENTION ENORME MAIS PAS RECORD

Depuis 2009, à chaque élection européenne, le taux de participation a tendance à augmenter. Si cette année-là, il était de 40,63%, il a atteint 42,43% en 2014. Pour ces deux dernières élections, le taux de participation a dépassé les 50%, atteignant 50,12% en 2019 puis 51,49% en 2024. Malgré ces chiffres encourageants, le taux de participation reste très inférieur à celui des premières élections européennes organisées en 1979, qui atteignait 60,71%.


UNE PRISE EN COMPTE QUI BOULEVERSE LES RESULTATS

Le soir du 9 juin, les résultats du scrutin sont tombés, en ont largement placé en tête le Rassemblement National de Jordan Bardella, avec 31,37% des suffrages exprimés. Derrière, le parti présidentiel, mené par Valérie Hayer, a obtenu 14,60% des votes, devant le socialiste Raphael Glucksmann (13,83%). Si les résultats, en particulier ceux du Rassemblement National, ont rapidement défrayé la chronique, ceux-ci sont bien moins effrayants qu’ils n’en ont l’air en prenant en compte les votes blancs, et les absentions. De 31,37% des votes, le Rassemblement National passe à seulement 15,70%, devant Valérie Hayer (7,31%) et Raphael Glucksmann (6,92%). En première place, sans grande surprise, les votes blancs et les absentions dominent largement avec 49,96% des suffrages exprimés.


UN RESULTAT QUI RELANCE LE DEBAT

Ce taux énorme d’abstention interroge, et relance progressivement le débat autour de la nécessité de prendre en compte l’abstention et les votes blancs dans la comptabilisation des voix. Ce type de mesures, traditionnellement portées par la gauche et notamment par la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, reviendraient à instaurer un taux minimum de participation pour que l’élection soit reconnue comme valide.


UNE ABSTENTION MAJEURE QUI INTERROGE LES ELECTEURS

Ainsi, malgré le taux de participation qui ne cesse d’augmenter depuis 2009, il y a urgence à remobiliser les électeurs, pour qu’ils se rendent aux urnes et puissent exprimer leur voix à chaque scrutin.

Comments


bottom of page