USA: un nationalisme chrétien aux effets pervers

Dans le cadre des élections présidentielles américaines du 5 novembre 2024, le nationalisme chrétien émerge et s’annonce comme un poids électoral considérable en faveur de Donald Trump.

Ces élections sont déterminantes pour l’avenir du monde, de part la puissance étasunienne. Le nationalisme chrétien est au centre du débat public, avec des dérives importantes, représentant une image trompeuse de la religion chrétienne.

« Personne ne touchera à la croix du christ », telle est la propagande du candidat républicain pour galvaniser son électorat. Les actions entreprises par cet électorat sèment la menace, comme le prouve l’improvisation de baptêmes dans des baignores en acier ou bien des prières improvisées au niveau de la frontière mexicaine. Les deux tentatives d’assassinat de Donald Trump n’ont fait qu’accroître la motivation de ces individus, laissant place à des théories du complot incohérentes.

Ce nationalisme chrétien engendre des effets pervers, puisque ces sympathisants dégradent l’image de la religion chrétienne, en ayant des propos infâmes et en représentants le candidat républicain comme un Dieu, alors que personne sur Terre ne peut se considérer à sa hauteur. Au-delà de cette critique de la religion chrétienne, ces individus sont prêts à se battre, comme le souligne l’invasion spectaculaire du Capitole. Néanmoins, selon une enquête du Public Religion Research Institute en février 2023, ces individus ne représentent que 19% de sympathisants américains. A l’échelle étasunienne, 19% correspond à un nombre considérable d’individus, laissant craindre de potentielles violences selon l’issue du scrutin.

Clément Monchy